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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Krieg machine

Krieg machine

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Krieg machine
 
Scénario : Jean Pierre Pécau
Dessin : Senad Mavric et Filip Andronik
Couleurs : Jean Paul Fernandez
Editions : Delcourt
 
En 1942 est dévoilé le Panzerkampfwagen VI plus connu sous le nom de Tigre. Ce char lourd à la réputation d’invulnérabilité va devenir le cauchemar des alliés. Mais un char, si lourd soit-il, peut il inverser le cours de la guerre ?
Jean Pierre Pécau et Senad Mavric poursuivent leur évocation des chars qui ont marqué la seconde guerre mondiale. Une façon différente de raconter le conflit où les Hommes et leurs machines ne font plus qu’un dans la folie !
 

En cette année 1942, tout semble aller pour le mieux pour Otto Von Sholtitz et Kurt Seibel. L'Allemagne nazie est victorieuse sur tous les champs de bataille, les ingénieurs viennent de présenter leur nouveau bébé, un char lourd qui répond au petit nom de Panzerkampfwagen VI Tiger et les deux jeunes hommes sont intégrés à la prestigieuse Panzertruppen II de Paderborn. Ils font partie des premiers tankistes formés pour piloter l'arme la plus redoutée des armées alliées. Versés dans le même régiment, ils vont démontrer les capacités du tigre sur tous les théâtres d'opérations, de l'Afrique du Nord aux vastes plaines soviétiques. C'est alors que Kurt est grièvement blessé. Après plusieurs mois de convalescence, il prend la tête de l'école de tankiste. Pour les jeunes recrues, le char est l'arme qui doit redonner l'avantage au Reich. Malheureusement en ce printemps 1945, certains professeurs sont plus réalistes, à l'instar d’Otto Von Sholtitz. Loin d'être naïf, il décide de rempiler avec les nouveaux promus. Peut-être n'a-t-il pas encore soldé tous ses comptes? Peut-être a-t-il décidé de « profiter encore de la guerre car la paix sera terrible » ?

Cette Krieg machine (machine de guerre pour ceux qui ne maîtrise pas la langue de Goethe) est inspiré de la vie de Johannes Bölter, le deuxième plus grand as de l'armée blindée nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Il participa à la totalité du conflit. Plusieurs fois blessé, il épingla tout de même 138 chars à son tableau de chasse. Gravement brûlé en 1944, il est affecté à l'école de panzer de Paderborn avant de reprendre du service après le débarquement en Normandie. Fait prisonnier par les Soviétiques, il passe à l'ouest en 1950 puis se fait discret avant de mourir en 1980. Mais que l'on ne s'y trompe pas, malgré sa vie rocambolesque, ce n'est pas lui le véritable héros. En effet, pour une fois,  le cavalier laisse la vedette à sa monture, le tankiste s'incline devant son char. Il faut dire que ses mensurations laissent circonspect ; avec ses 57 tonnes, son canon de 88 mm et ses 5 hommes d'équipage. Avec ces deux protagonistes, et quelques autres, Jean-Pierre Pecau imagine un scénario qui tient parfaitement la route. Bien que privilégiant les scènes de bataille, le scénariste accorde une grande place à l'Histoire et à celles de ces deux jeunes hommes que tout oppose. L'ensemble fonctionne bien, surtout que le récit est illustré avec un style très réaliste par les mains expertes de Senad Mavric et Filip Andronik. Encore une fois, les personnages, les décors même, semblent dessinés dans un seul but : mettre en valeur le tank. Mais ne nous méprenons pas. Les dessinateurs réussissent avec brio à rendre toute la folie des hommes, surtout celle des nazis, dès lors qu'ils ont enfourché leur monture. Et puis, il y a le champ de bataille ! Alternant les petites cases et les grandes planches en fonction de la narration, le lecteur se sent comme propulsé au centre de la bataille, dans le cockpit de ce fameux Tigre.

Rendre hommage aux plus fantastiques machines de guerre est une tâche extrêmement ardue. Il ne faut pas donner l'impression de cautionner la folie des hommes. Cet écueil, Jean-Pierre Pécau l’évite en mélangeant scènes de bataille de tanks et narration plus historique. Il en sort une histoire forte intéressante, mise en image avec un réalisme poussé par Senad Maverick et Filip Andronik. Un album historique à découvrir d'urgence.
 

Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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