La bande du 9 : La communaut du 9ème art

L’ÎLE OU LE ROI N’EXISTE PAS
 

Max est un jeune homme rêveur et bien que tenant une librairie spécialisée dans le tourisme, il n’est jamais parti en voyage. Malgré les multiples tentatives, ses amis ne parviennent pas à le faire sortir de sa vie rangée. Pourtant, un incendie va tout remettre en cause… Une œuvre onirique à découvrir tant pour son scénario que pour ses magnifiques dessins !
 

Max semble vivre une vie routinière qui lui convient parfaitement. Sa petite librairie, qui n’accueille pas beaucoup de clients, est, par contre, rythmée par la venue de ses amis qui cherchent un peu à le bousculer et cherchent même à lui imposer un voyage gagné grâce à son talent de dessinateur mais auquel ils l’ont inscrit dans son dos… De plus, en proie à des problèmes financiers, son entreprise ne tient qu’à un fil…
 
Mais ce n’est pas son seul problème car depuis des années, Max fait le même cauchemar : il coule, s’enfonce dans l’eau puis aperçoit une baleine et l’affronte avant de remonter à la surface. Pour résister à son mal-être et résister à son quotidien morose, il prend des médicaments. Régulièrement, il semble perdre pied avec la réalité car un monde merveilleux s’insinue dans sa vie : au musée devant une toile ou bien durant son bain dans la baignoire.
 
Tout bascule le jour où il vient en aide à Ulysse, un SDF connu dans tout le quartier. Après l’avoir recueilli et sauvé, celui-ci va malencontreusement mettre le feu à la librairie et mourir dans l’incendie. Un choix s’offre alors à lui : rester et affronter la police et les assurances ou bien fuir… Il abandonne alors sa vie et ses amis pour une île qu’il semble déjà connaitre… Mais est-ce le monde réel ou bien une réminiscence des mondes imaginaires de son enfance…
 
Dans cet ouvrage, Raphaël Drommelschlager, remet en scène Max, le jeune héros de la Craie des Etoiles. Oscillant entre réalité et imaginaire, l’auteur nous perd pour notre plus grand plaisir dans des planches magnifiques où les deux mondes se côtoient. Comme une sorte de Peter Pan moderne, ce récit permet d’évoquer avec une certaine nostalgie la période de l’enfance mais aussi la quête de soi ou bien de ses rêves. Ses amis, quant à eux, se révèlent attachants même s’ils veulent bousculer ses habitudes, on sent qu’ils le font avec une grande bienveillance.

Les dessins semi-réalistes sont vraiment superbes et nous invitent vraiment au voyage. Ses couleurs sont également splendides et j’ai adoré les croquis de voyage à l’aquarelle que j’imagine tout droit sortis des réels voyages de l’auteur.

Une BD aussi belle qu’intéressante ! A découvrir !

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