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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article L'oiseau rare 2.La grande Sarah

L'oiseau rare 2.La grande Sarah

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L’oiseau rare
Tome 2 - La grande Sarah
 
Scénario : Cédric Simon et Éric Stalner
Dessin : Eric Stalner
Couleurs : Florence Fantini
Editions : Grand Angle

 
Maintenant qu’Arthur est mort, plus rien ne sera comme avant pour Eugénie et ses proches. La gamine n’en perd cependant pas de vue ses rêves et elle réussit à se faire embaucher comme domestique chez la grande Sarah Bernhardt. Dans le théâtre, elle n’a pourtant jamais si éloigné de sa destinée…
Une plongée magistrale dans le monde de la débrouille du Paname du début du siècle, une intrigue extrêmement bien menée par Cédric Simon et magnifiquement illustrée par Éric Stalner. Un diptyque magique !

Depuis la mort d'Arthur, la famille d’Eugénie se fissure. Le poison qui s'insinue entre eux porte les noms de cachotteries et de mensonges. Bien sûr, Eugénie et les frangins Lucien et Constantin se sont serrés les coudes pour sortir Tibor de prison. Ils ont surtout dépensé tout l'argent mis de côté pour la reconstruction de L'oiseau rare, le théâtre des parents d’Eugénie. Mais, dès la sortie du géant, chacun repart dans son coin. Tibor continue de protéger la fillette mais il refuse toujours de lui livrer la vérité. De toute façon, Eugénie est déjà passé à autre chose. Particulièrement vexée par l'attitude de la grande Sarah Bernhardt, la gamine s'est jurée de prendre l'actrice au mot. Elle a appris le long monologue de Figaro et elle le déclame devant une foule si enthousiaste que Sarah Bernhardt n’a d'autre choix que de l'embaucher. Loin de ses rêves, Eugénie se retrouve « pouilleuse », à récurer les parquets de la grande dame. Heureusement, elle peut toujours rendre visite au tigre blanc recueilli par le Grand Cirque. De son côté, Constantin s'éloigne de son frère et se rapproche de Maurice, un petit bourgeois passionné de cartes et surtout accro au goût de la victoire. Il n’y a plus que Tibor pour maintenir le rêve de reconstruire l'Oiseau rare. A moins que cela ne soit qu'un mensonge de plus…

Pour être totalement franc et particulièrement subjectif, je n'avais guère adhéré à la première collaboration entre Cédric Simon et Éric Stalner : Exilium. C'était donc avec une pointe d'appréhension que j'avais ouvert l'album d'ouverture de L’Oiseau rare. Craintes rapidement évaporées tant le trait d'Éric Stalner fait merveille dans ce Paris du début du siècle. Mais reprenons dans l'ordre. Dans son l'ouverture, Cédric Simon prenait son temps pour présenter ses personnages. Il faut dire qu'il y avait matière. Il y avait la Zone, ce gigantesque bidonville tout autour de Paname et surtout la famille d'Eugénie. Le scénariste multipliait alors les anecdotes, les menus larcins ou les grandes escroqueries afin de nous faire découvrir toutes les facettes de leur personnalité. Cela conférait un rythme très agréable mais qui aurait pu s’essouffler dans un deuxième tome. Il n'en n'est rien puisque le scénariste transforme totalement sa partition. L’(anti) héroïne de cet album n'est autre que la grande Sarah Bernhardt, la star qu'on adore détester. Bien sûr, le scénariste reprend tous les clichés qui collent à la peau de la comédienne mais il le fait au service d’une noble cause. C'est ainsi que les pages défilent sans qu'on sache très bien où le scénariste nous emmène et ce n'est qu'à quelques pages de la fin qu’on découvre, enfin, le pot aux roses. C'est donc une intrigue pleine de suspense qu’illustre Éric Stalner avec toujours le même talent. Il y aura peut-être quelques esprits chagrins pour trouver que Tibor semble au tout droit sorti de la Croix de Cazenac et Eugénie du Roman de Malemort mais personnellement, je me suis immédiatement pris d’affection pour cette gamine, digne héritière d'une adaptation des Misérables. Il y a les qualités du dessin certes mais aussi, et surtout, la mise en page. Alternant les gaufriers classiques, les cases sans cadre, les fonds blancs et noirs, Éric Stalner nous immerge littéralement dans son Paris du début du siècle pour notre plus grand bonheur.

Le point de départ de ce diptyque était une vieille photo d’Eugène Atget. Cette gamine reste toujours mystérieuse mais elle peut cependant être fière d'avoir inspiré une mini saga en tous points remarquables, deux albums à s'offrir rapidement.


Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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