Le sanctuaire des hérétiques - Angel tome 2
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Le sanctuaire des hérétiques
Angel tome 2
Scénario : Bec
Dessin : Claudio Montalbano
Couleurs : Hugo Facio
Éditions : Soleil
Après un tome 1 introductif qui posait les jalons de l'intrigue, Christophe Bec finalise ce diptyque avec brio. Il parvient à répondre à toutes les questions soulevées dans le premier opus de façon claire et précise. C'est vraiment bien pensez, rythmé et magnifiquement illustré. Un savant mélange de polar noir, d'ésotérisme et d'histoire.
À l'ouverture de ce second volet, nous retrouvons Angel Cimarron et son acolyte, l'inspecteur Lupu en route pour rejoindre la scierie d'Andrei Popescu en proie aux flammes. C'est un gigantesque incendie qui ravage les lieux et une bonne partie du village est réunie autour des pompiers qui s'affèrent à éteindre les flammes.
Les commérages vont bon train et tous s'évertue a trouver un coupable. Andrei confie à son frère cristian, maire de Brancvastel que ses employés ont comme par hasard aperçu planer au-dessus de sa scierie cette maudite buse. Il jure que dès le lendemain, il va s'occuper de cet oiseau de mauvais augure et conjuré cette malédiction, cette mauvaise farce qui commence à sérieusement l'agacer.
Le lendemain matin, pour Angel et Florian, il est temps de trouver des réponses, réunir la famille popescu au grand complet afin de discuter des récents événement s'avère être une évidence.
Leur enquête les mènera vers des découvertes qu'ils n'auraient pas envisagées, faisant resurgir un pan de l'histoire oublié.
Avec ce second volet Christophe Bec réussi le pari osé de clôturer une série en seulement 2 tomes tout en lui offrant une véritable densité. En effet, le premier Opus nous livrait la mise en place d'une intrigue bien filé ouvrant sur de nombreuses pistes et posant son lot de questions auxquelles on attendait des réponses. Et c'est chose faite. Dès les premières planches, on est mis dans l'ambiance et du début à la fin, on se sent happé comme présent aux côtés de nos deux acolytes avançant dans leurs pas afin de résoudre cette enquête aux limites du surnaturel. Rien n'est laissé au hasard, et l'enquête avance bon train sans jamais être tiré par les cheveux.
Le récit est toujours agrémenté par le magnifique dessin de Claudio Montalbano dans un style très réaliste et au découpage d'une grande fluidité. De même pour la colorisation où Facio excelle dans sa représentation des scènes de nuits et des paysages pluvieux. C'est sombre laissant transpirer un coté malsain tout en restant clair et lumineux.
J'avoue avoir été surpris et du coup véritablement séduit par l'efficacité de ce récit et sa mise en images. Ce diptyque, qui clôture avec brio une superbe, enquête mêlant polar noir à l'ambiance inondée et dantesque, ésotérisme et histoire. Une série qui pourrait se voir comme un premier cycle, laissant présager une probable suite aux aventures de notre héros, du moins je l'espère.
Sébastien
Chroniqueur
La Bande Du 9
