La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Quatrième aventure pour le duo Alvès-Corteggiani, qui continue à nous surprendre et à renouveler les aventures du journaliste Guy Lefranc sans nous donner le sentiment d’un déjà lu.
 
 
De nuit, dans la ville de Gand à la Cathédrale Saint Bavon, alors que le gardien est en train de faire sa ronde, un homme dissimulé dans le noir l’attend. Il l’assomme et dérobe une partie d’un tableau qui était pourtant une copie. Sa fuite le mène sur un pont où il a rendez-vous pour un échange. Mais au lieu de recevoir de l’argent, c’est du plomb qu’il va récolter.
Quelque temps plus tard à Paris, Guy Lefranc accompagné de Mélanie se rendent à la galerie Marleb pour découvrir une exposition consacrée à Machiel, dont les toiles ont été retrouvées pendant la guerre. Guy est alors en grande discussion avec son ami Marco quand tout d’un coup, Marie Portefaix, la conservatrice du Louvre surgit dans la salle en hurlant « Ils sont tous faux ». Les tableaux sont alors envoyés au Louvre pour une expertise. Marie Portefaix est une experte pour déceler les vrais tableaux des faux ou des copies, ce qui n’est pas la même chose selon ses termes. Actuellement elle est sur l’étude d’un tableau attribué à Hubert Van Eyck : La duchesse Martina Van Hamramon dans son boudoir. Cette même œuvre va également être dérobée dans la nuit. Qui peut bien s’intéresser à des copies et pour quelle raison ? C’est l’enquête qui attend Guy Lefranc dans ce monde de l’art et des faussaires.
 

Commençons par un peu de culture : Les juges intègres est le panneau inférieur du retable (Assemblage de peinture présent derrière les autels) de L’Adoration de l’agneau mystique (présent sous haute surveillance à la cathédrale Saint Bavon de Gand) commencé par Hubert Van Eyck et achevé par son frère Jan Van Eyck au 15ème siècle. Cette œuvre fut volée en 1934 et jamais retrouvée. Une copie faite par Jef Vanderveken a pris sa place en 1945.
Dans le monde de la reproduction, il ne faut pas confondre Copie, qui se veut être une reproduction volontaire d’une œuvre et dont souvent le nom du copiste est mentionné, avec le Faux qui est également une reproduction mais dont le but est de réaliser une contrefaçon pour tromper avec une intention frauduleuse.
 

C’est dans cet environnement que les auteurs François Corteggiani et Christophe Alvès vont lancer Guy Lefranc. Une nouvelle enquête, qui va mener le journaliste de Gand à la Normandie en passant par Paris, sur la disparition, de nouveau, de l’œuvre copiée des Frères Van Eyck. Le scénario de Corteggiani est bien ficelé, bien introduit, ce qui permet au lecteur d’être embarqué dans cette histoire. A aucun moment nous ressentons le sentiment de déjà vu alors que Lefranc aborde  sa 32ème aventure.
Au niveau graphique, nous retrouvons avec un énorme plaisir Christophe Alvès, Son rendu est à la hauteur de son professionnalisme, propre, sérieux, précis, toutes les qualités indispensables à un bon Lefranc.
Merci messieurs pour cette belle aventure.

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