La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Après une attaque avortée, La cheffe des maîtres assassins va confier à Ohazar la mission de retrouver les commanditaires. Tout droit sortie de l’univers des Maîtres inquisiteurs, cette nouvelle série concept ouvre le bal avec à sa barre Sylvain Cordurié et Gianluca Gugliotta. Un premier tome sombre et violent qui présage un avenir où le sang risque de couler sous les lames des maîtres assassins.
 
 
L’ordre des maîtres inquisiteurs n’a pratiquement plus d’ennemis sur les terres Oscitan. Pourtant une guilde nommée les maîtres assassins, composée de tueurs aguerris continue de leur tenir tête. Par défiance ou sur actes commandités par leurs clients, Les maîtres assassins et leur cheffe Neferis exécutent sans scrupules leurs besognes. La prudence doit cependant être de mise, Neferis ne sort que très rarement et le risque est toujours bien présent comme ce jour où elle rend visite à Jarle de Beaumar. Très vite elle va se rendre compte qu’elle est tombée dans un piège lorsqu’elle découvre son client mort dans sa chambre. Un combat sans merci va en découler contre des guerriers aguerris. Mais malgré cela, les maîtres assassins vont prendre le dessus. Il reste maintenant à découvrir qui a eu l’audace de les attaquer. De rapides indices laissent à penser qu’il s’agit de l’œuvre de « Coupe Lard » à la solde d’une autre guilde. Neferis va mandater un maître assassin du nom d’Osahar qui travaille en solo. Grâce à la magie des philtres d’un alchimiste, Osahar va pouvoir infiltrer cette guilde pour retrouver les commanditaires du guet-apens. Leurs jours sont maintenant comptés.
 
 
Après avoir œuvré longtemps sur la série des Maîtres Inquisiteurs, Sylvain Cordurié enchaîne sur une nouvelle série mettant en lumière les maîtres assassins entre-aperçus dans la série mère. Chaque album pressenti, pour le moment au nombre de quatre, va visiblement mettre en avant un maître assassin et une histoire particulière. Pour ce premier tome, le maître assassin se nomme Ohazar, personnage violent et sans scrupules ayant la faculté de manipuler et intégrer n’importe quel groupe sans soucis avec l’aide d’un pouvoir que nous vous laissons découvrir. Certes, il n’y a pas besoin de connaître par cœur les subtilités des Maîtres Inquisiteurs mais de nombreuses références à la série mère pourraient vous faire perdre le fil rapidement si vous n’êtes pas concentré sur la mission d’Ohazar. Une lecture à deux sens est malgré tout faisable.
 

Si l’on reste concentré sur la mission de notre maître assassin, ce volume offre son lot de suspense, de combat, de violence, une belle enquête où les traîtres et la manipulation seront le fil rouge pour remonter à la source. La complexité du scénario est accompagnée du trait du talentueux dessinateur italien Gianluca Gugliotta. Ses traits de crayon et son encrage sombre apportent une dimension oppressante qui colle parfaitement à l’histoire et son suspense. Le dynamisme est bien présent à la fois dans les scènes de combat, les courses poursuites mais également lors des dialogues entre les personnages grâce à l’aide d’une variation perpétuelle de l’œil.
Un premier album, qui malgré un univers bien marqué, offre de belles promesses pour cette nouvelle série qui va ravir les aficionados du genre.

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