La bande du 9 : La communaut du 9ème art

La rentrée se prépare pour Migali et ses amis. Préparation du sac, attente du bus et enfin l’arrivée … au Château des Collines Enchantées, dans le Royaume Enchanté. En effet, l’académie royale est en réflexion et la Reine Idéale a accepté d’accueillir les jeunes têtes couronnées. Pour Migali et ses amis, c’est l’occasion de découvrir un monde magnifique. Oiseau barbapapa, volière luxuriante, tout le royaume est beau et bon et tout le monde a envie de le croquer. Mais en réalité, l’accueil est des plus froids. Les princesses Parfaite et Papillon ne veulent pas des nouveaux venus. Elles vont donc tout mettre en œuvre afin de se débarrasser de Migali. Mais la princesse araignée a de la ressource…
 
Après des vacances rythmées par des unes de journaux consacrées à la reine des Collines Enchantées ( au grand dam du roi Araignée), c’est l’heure de la rentrée pour Migali et son chat mille-pattes. Et comme le dit sa copine Lucile, « on a l’impression que tous les jours se ressemblent ». C’est alors qu’Alexandre Arlène sort de son sac à malice son arme fatale : les travaux ! Puisque l’académie royale est en rénovation, enseignants et élèves sont délocalisés au Château des Collines Enchantées de la Reine Idéale. C’est donc dans un univers haut en couleur, peuplé d’oiseaux barbapapa, de hiboux gaufrés et de faucons aux pommes qu’on retrouve Migali et ses amis. Pas de nouveaux personnages tant le caractère des uns et des autres est totalement suffisant pour imaginer un nombre inimaginable de scènes. Une nouvelle fois, c’est le clan des PET qui est à la manœuvre. Seule nouveauté (et encore !) c’est l’affection qui lie la princesse Libellule au prince grenouille Gredin. Là encore, cet amour impossible ouvre la porte à quelques gags plutôt bien sentis. En effet, la structure de l’album ne change pas : on assiste donc à un gag par page et ils s’enchaînent afin de donner une continuité sur ce qui ressemble beaucoup à un trimestre. Comme dans une classe lambda, il y a des bons élèves et les moins bons, les timides et les pénibles et parfois des élèves oscillent entre ces groupes. Dans la classe de Migali, il en est de même. Si Rex Émilien joue ici un petit rôle, Lucile en tant que BFF, Azzo, le Prince des ténèbres, Corentin et Gredin vont s’en donner à cœur joie. C’est décalé au possible mais franchement très drôle et rafraîchissant. Parfait pour nos chers têtes blondes : cela leur donnera des idées de bêtises ! ( comme si cela était nécessaire !) et pour les cheveux gris à qui cela remémorera des souvenirs !  Notons que le dessin caricatural de Fabien öckto Lambert se pare d’une colorisation rose flashy, couleur barbapapa des plus appétissantes. Là aussi, beaucoup de folies (d’ailleurs, les artistes s’excusent de nous avoir donné fin durant tout l’album), beaucoup de peps et des doubles planches superbes. Qu’elles matérialisent des déplacements ou du décor, elles rompent le rythme du récit et apportent toujours un élément nouveau tant elles fourmillent de détails. Autre astuce pour relancer la lecture des plus jeunes, les faire participer. Et à ce titre, les pages 60 et 61 sont aussi efficaces que drôles.
 
Pour une série jeunesse basée sur les bêtises d’un personnage éponyme, c’est assez difficile de résister à l’usure du temps et à la redondance, mais Migali réussit cette prouesse avec ce 6e opus qui rafraîchit autant qu’il ouvre l’appétit.

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