Nettoyage à sec
Acheter sur BD FugueNETTOYAGE A SEC
Scénario : Joris MERTENS
Desin : Joris MERTENS
Editions : RUE DE SEVRES
La vie simple et rangée de François va rapidement basculer dans un polar où chaque prise de décision va avoir des conséquences. Joris Mertens livre un ouvrage où le suspense s’installe petit à petit, à travers de magnifiques planches, cases qui marient avec génie les couleurs, les ambiances, les coups de crayon minutieux et détaillés.
Tous les matins, depuis son petit appartement du centre-ville, François a le même rituel, il fume sa cigarette à la fenêtre, écoute la radio, enfile son costume et part rejoindre à pied son travail. Aujourd’hui il pleut des cordes et François a oublié de prendre son parapluie. Sur le chemin, il se pose pour se recoiffer dans le reflet d’une vitrine et passe prendre son journal au kiosque de la souriante Maryvonne pour qui son cœur bat en secret. Depuis des années, François rêve de pouvoir offrir une nouvelle vie à Maryvonne et sa fille mais par manque de moyens, il se rabat chaque semaine sur une grille de loto en jouant toujours les mêmes chiffres par superstition et espère pouvoir gagner le gros lot. Sous cette pluie battante et toujours sans parapluie, François poursuit son chemin avec une étape au troquet de Léo, s’avale une bière avant de rejoindre la blanchisserie Bianca où François est livreur depuis des années. La vie s’écoule ainsi pour François jusqu’au jour où le neveu de la patronne intègre la blanchisserie pour s’occuper avec lui des livraisons. Un changement imprévu qui pourrait venir tout bouleverser.
Après le magnifique ouvrage sans paroles « Béatrice », Joris Mertens revient avec un nouveau One Shot tout aussi prometteur. Cette fois-ci, les paroles ont fait leur apparition mais la magie est la même. Le premier rôle est donné à François, un homme simple, la cinquantaine, travailleur, sans réelle ambition à part celle de rêver, un citadin comme il en existe des milliers. L’auteur ne va pas s’attacher à décrire simplement le quotidien de ce garçon, il va surtout montrer que chaque prise de décision, chaque geste peut avoir une incidence sur son destin. Au fil des pages, un suspense va s’installer car le lecteur se retrouve passionné par cette vie qui peut basculer du bon côté comme du mauvais à chaque instant. Une histoire avec un scénario bien construit, découpé en chapitres et d’une fluidité exemplaire malgré les 150 pages de l’ouvrage.
L’ouvrage est conséquent car Mertens a besoin de beaucoup d’espace pour pouvoir s’exprimer. Graphiquement, il nous livre de grandes planches parfois uniquement basées sur des décors minutieux, de grandes cases muettes où seules les images parlent. L’auteur arrive à marier les couleurs, les ambiances (ici principalement la pluie, les enseignes de magasins, l’ambiance citadine), les détails avec virtuosité, tel un artiste peintre, pour nous offrir de magnifiques gravures qui laisseront les lecteurs bouche bée.
Personnellement, j’attendais avec impatience cet album, j’étais curieux de voir si l’auteur allait faire aussi bien qu’avec « Béatrice », force est de constater que mes espérances ont été comblées voir dépassées. Merci l’artiste.
Tous les matins, depuis son petit appartement du centre-ville, François a le même rituel, il fume sa cigarette à la fenêtre, écoute la radio, enfile son costume et part rejoindre à pied son travail. Aujourd’hui il pleut des cordes et François a oublié de prendre son parapluie. Sur le chemin, il se pose pour se recoiffer dans le reflet d’une vitrine et passe prendre son journal au kiosque de la souriante Maryvonne pour qui son cœur bat en secret. Depuis des années, François rêve de pouvoir offrir une nouvelle vie à Maryvonne et sa fille mais par manque de moyens, il se rabat chaque semaine sur une grille de loto en jouant toujours les mêmes chiffres par superstition et espère pouvoir gagner le gros lot. Sous cette pluie battante et toujours sans parapluie, François poursuit son chemin avec une étape au troquet de Léo, s’avale une bière avant de rejoindre la blanchisserie Bianca où François est livreur depuis des années. La vie s’écoule ainsi pour François jusqu’au jour où le neveu de la patronne intègre la blanchisserie pour s’occuper avec lui des livraisons. Un changement imprévu qui pourrait venir tout bouleverser.
Après le magnifique ouvrage sans paroles « Béatrice », Joris Mertens revient avec un nouveau One Shot tout aussi prometteur. Cette fois-ci, les paroles ont fait leur apparition mais la magie est la même. Le premier rôle est donné à François, un homme simple, la cinquantaine, travailleur, sans réelle ambition à part celle de rêver, un citadin comme il en existe des milliers. L’auteur ne va pas s’attacher à décrire simplement le quotidien de ce garçon, il va surtout montrer que chaque prise de décision, chaque geste peut avoir une incidence sur son destin. Au fil des pages, un suspense va s’installer car le lecteur se retrouve passionné par cette vie qui peut basculer du bon côté comme du mauvais à chaque instant. Une histoire avec un scénario bien construit, découpé en chapitres et d’une fluidité exemplaire malgré les 150 pages de l’ouvrage.
L’ouvrage est conséquent car Mertens a besoin de beaucoup d’espace pour pouvoir s’exprimer. Graphiquement, il nous livre de grandes planches parfois uniquement basées sur des décors minutieux, de grandes cases muettes où seules les images parlent. L’auteur arrive à marier les couleurs, les ambiances (ici principalement la pluie, les enseignes de magasins, l’ambiance citadine), les détails avec virtuosité, tel un artiste peintre, pour nous offrir de magnifiques gravures qui laisseront les lecteurs bouche bée.
Personnellement, j’attendais avec impatience cet album, j’étais curieux de voir si l’auteur allait faire aussi bien qu’avec « Béatrice », force est de constater que mes espérances ont été comblées voir dépassées. Merci l’artiste.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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