ÖTZI, une vie décongelée
Acheter sur BD FugueÖTZI, une vie décongelée
Scénario / Dessin : COLOCHO
Editions : La boite à bulles
Editions : La boite à bulles
COLOCHO donne vie dans ce roman graphique au plus célèbre homme du Néolithique, ÖTZI, non sans humour.
En 1991, dans le sud des Alpes, un couple de randonneurs découvre un cadavre avant que deux vautours fauves n’en fassent leur repas. Il s’agit en définitive d’ÖTZI, baptisé HORBUPRÄN dans l’ouvrage, un homme du Néolithique ayant vécu il y a 5000 ans. Cette découverte défraie la communauté scientifique et les archéologues se penchent sur cette momie. COLOCHO nous propose alors de suivre sa vie telle qu’il l’a imaginée. HORBUPRÄN vit dans le village de Levend en conflit avec le village des Wezigens. En effet, et même si notre anti-héros a marié sa fille avec le fils du chef du village, il se retrouve à la tête d’une expédition pour récupérer des récoltes volées par leurs ennemis de toujours. Malheureusement c’est un fiasco qui contribue à placer HORBUPRÄN au ban du village. C’est alors que l’oracle du village lui annonce qu’il sera quelqu’un d’important 5000 ans après sa mort. Cependant notre célébrité en devenir, veuf depuis la naissance de sa fille, entretient une relation amoureuse avec la femme du meilleur guerrier du village. Il lui promet de partir ensemble pour un long voyage ce qui les mène au-devant de gros ennuis.
Ce roman graphique alterne dans son scénario l’histoire fictive d’ÖTZI et la période contemporaine pour souligner l’intérêt scientifique majeur de cette découverte. Cette momie est effectivement une « mine d’or archéologique ». On apprend ainsi qu’ÖTZI était tatoué de petits traits parallèles correspondant à des séances d’acupuncture au niveau des articulations touchées par l’arthrose, ou bien que son dernier repas était constitué de viandes de cerf et de bouquetin séchées accompagnées d’épeautre. Quant à la fiction, elle est traitée avec une pointe d’humour même si les dialogues, parfois dans un registre familier actuel, apparaissent anachroniques et susceptibles de chiffonner le lecteur en quête d’authenticité. Le dessin en noir et blanc, très moderne et précis, suit cette ligne avec de nombreux détails.
Cet ouvrage est une réussite même s’il ne faut pas s’attendre au résultat d’un travail anthropologique dans le cadre d’une bande-dessinée documentaire.
Nicolas
Chroniqueur
La Bande Du 9
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