La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Scénario / Dessin / Couleurs : Julien LANGLAIS
Éditions : Soleil
 

 

Célestin est un Poilu comme un autre du 166ème régiment d’infanterie qui quitte sur le quai d’une gare sa bien-aimée Mathilde. Après un trajet empreint de nostalgie, le jeune homme se retrouve au cœur de l’enfer des combats dans les tranchées. Il y perd ses précieux compagnons et alors qu’il tente de sauver son camarade Louis, il est lui-même blessé. Il se réveille ensuite sous la tente d’un hôpital de campagne amputé d’une jambe et sans mâchoire inférieure.
 

 
Cette bande dessinée se veut immersive en plongeant le lecteur dans les tribulations psychologiques et mémorielles d’une gueule cassée, mais on s’y perd entre scènes de combats, de cauchemars et de moments heureux passés avant la guerre. En effet, il n’y a pas de véritable trame scénaristique si ce n’est pour montrer la confusion qui peut légitimement envahir notre Poilu.  De plus, l’ouvrage débute avec une incohérence chronologique qui corrobore ce flou : alors que tout laisse penser que l’histoire débute durant l’été 1914 si l’on se fie à la tenue des soldats, on retrouve pourtant le héros la page suivante avec un casque Adrian dans des tranchées, soit au mieux en septembre 1915. Par contre, le dessin réaliste de l’auteur porte bien l’histoire avec de belles trouvailles et des couleurs surannées.

En somme, cet ouvrage traite d’un sujet de la Première Guerre mondiale déjà bien exploité, ne serait-ce que par TARDI, sans y apporter un regard nouveau.

Lydie et Nicolas

 

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