La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Si le voile entourant la naissance et la jeunesse de Rose s’est un peu déchiré,  l’enquête sur la mort de son père reste au point mort. Et comme la jeune femme n’arrive pas à tourner la page, les fantômes continuent de la hanter. C’est alors qu’un nouvel indice fait son apparition…
Suite et fin de la série Rose. Une trilogie mélange d’enquête policière, de légendes fantastiques et de récit initiatique. Une série enthousiasmante !
 
Le voile s'est un peu déchiré pour Rose Klein. Grâce à ses recherches, l'apprentie détective a découvert l'assassin de sa mère et le sort que lui a réservé son père. Pour les fantômes Bob, Achille et Wanda, la jeune femme a exhumé une légende vieille de 500 ans. Seulement voilà, toutes ces informations ne suffisent pas à les libérer ni à apaiser Rose : elle n'arrive pas à pardonner et cela bloque tout. Surtout, elle ignore toujours qui est l'assassin de son père et pourquoi le meurtrier s'amuse à copier un tableau de Julius. Tout doucement Rose met ses affaires, et ses idées, à plat et, au moment où elle pensait tout laisser tomber, elle découvre un nouvel indice qui va lui permettre enfin de vivre sa vie…

Je m'étais absolument enthousiasmé lors de la lecture de l’ouverture de Rose. Cette enquête policière menée par une jeune femme dotée du pouvoir d'ubiquité (ou presque), sa rencontre avec les fantômes qui hantent le cabinet de détective de son père assassiné, ce fantôme qui tente de l'éliminer et enfin cette malédiction vieille de 500 ans. Sans oublier l'enquête menée par son père sur le mystérieux laboratoire Virensec. L'ensemble ayant pour cadre la sublime côte basque ! Non, très sincèrement, la série avait tout pour plaire. Pour ce troisième et dernier opus, Émilie Alibert et Denis Lapière restent fidèles au style impulsé dès le début. S'il n'y a plus qu'une partie de l'intrigue à régler, les rebondissements sont cependant bien présents. Le personnage de Rose est toujours aussi sympathique et gagne beaucoup maturité. Finie la jeune femme égocentrée, elle s'ouvre d'avantage aux autres et n'hésite plus à leur faire confiance. Cela donne un aspect initiatique à ce récit fantastico-policier. Une petite touche en plus, extrêmement bien choisie car, rappelons-le, Rose est un album jeunesse.
Ce qui ne change pas, c'est le dessin de Valérie Vernay. Grâce à un encrage très marqué, la dessinatrice donne corps à une brochette de personnages forts sans en faire des tonnes. Si le dessin est simple, il rend néanmoins chaque protagoniste identifiable et expressif. Le choix de la colorisation reste lui aussi le même : les couleurs vives renvoient à la réalité tandis que les camaïeux de gris nous placent dans le monde des fantômes.

Alors oui, Rose est une excellente trilogie, mélangeant avec brio enquête policière, influences fantastiques et récit initiatique. Si je n'ai cependant qu’un conseil à vous prodiguer, lisez les trois tomes ensemble, la cohérence de l'histoire n’en sera que plus visible.

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