Undertaker tome 7
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tome 7 : Mister Prairie
Scénario : Xavier Dorison
Dessin : Ralph Meyer
Couleurs : Caroline Delabie
Éditions : Dargaud
Avec ce septième tome intitulé "Mister prairie", Xavier Dorizon ne déroge pas à la règle, toujours entouré de Ralph Meyer et Caroline Delabie ,ils nous montrent une fois de plus l’étendu de leurs talents , confirmant au passage que la série Undertaker est indéniablement l'une des séries cultes du moment. Un album violent, rempli d'action qui sous ses airs de western fait écho aux problèmes de notre société contemporaine.
À l'ouverture de cet album, nous nous retrouvons quelque part au Texas, dans une église, Plongée dans l'intimité du confessionnal où une jeune femme Enceinte, tentant d'échapper à l'emprise familiale, telle une pénitente, avoue au prêtre le crime qu'elle s'apprête à commettre. En parallèle dans la 
commune de Green Peak, notre croque-mort préféré, Jonas Crow, qui cuve au côté de son corbillard garé le long de la station de télégraphe, est réveillé par l'agent de poste. Il a la gueule de bois et n'est pas enclin à accepter un nouveau boulot de son bureau habituel de Californie et encore moins au Texas. Mais très vite, il change d'avis à l'annonce de l'origine de l'ordre de mission qui est signé par un certain R. Prairie. Aussitôt son sang ne fait qu'un tour et les vapeurs d'alcool de la veille s'évanouisse. À ces mots, qui sonnent en lui comme un appel, il reprend espoir, l'espoir de pouvoir retrouver Rose et lui avouer ses sentiments. Chose qu'il aurait dû faire depuis fort longtemps. Lui le croque-mort itinérant à qui il ne reste que son corbillard et son vautour a dorénavant un nouveau but. Ni une ni deux, il revend certains de ses outils préférés afin de pouvoir acheter une bague destiné à celle qu'il s'est promise et se met en route pour le Texas. Sa route ne sera pas de tout repos et les découvertes qu'il fera arrivé sur place le seront encore moins. Bien loin du fantasme qu'il s'était fait de ses retrouvailles avec rose, il se retrouvera à devoir gérer d'enterrer,un prêtre fraîchement poussé à la mort par une certaine Sister hoz de la Ligue de lutte contre le vice, d'un bébé pas encore mort et devoir faire face à la découverte de qui se cache réellement derrière à l'initiale R prairie.
Pfff, ça risque de faire beaucoup de choses à gérer, même pour lui !
Avec ce 7e album, on peut vraiment dire que Jonas Crow sait se mettre dans des situations délicates, mettant une fois de plus les pieds dans le plat, toujours là où il ne faut pas, mais toujours là où on a besoin de lui.
Alors que les fans de la série réclamaient de retrouver la belle rose, Xavier d'horizon nous la serre sur un plateau doré, pour au final nous apprendre que la place est déjà prise et que la belle est déjà mariée à un médecin prénommé Randolph. Mis à nu, désarmé, notre héros va se retrouver mis à mal, devant faire face à son ego et devant mettre ses peines de cœur de coté pour contrer des problèmes aux thématiques d'actualité faisant écho à notre société contemporaine. Car ici, il est question de fanatisme religieux, d'homosexualité, d'avortement, et de droit de disposer de son corps, le tout dans un univers et une époque western bien moins tolérante que la nôtre, mais pas si différente en fin de compte. C'est très réussi, plus les tomes passent et plus on s'attache à ce héros aussi cynique et complexe qu'est Jonas Crow, ainsi qu'à tous les personnages qui gravitent autour de lui. D'album en album, les personnages et 
l'univers se développent, confirmant que cette série, est bien plus qu'un western, mais une véritable série culte, une pépite à l'univers riche et dense qui s'appuie sur des récits et des questionnements modernes. Un tome 7, annoncé comme un diptyque, relançant la machine infernale pour un tour qui se conclut sur un cliffhanger final nous laissant vraiment sur notre faim et promettant une attente insoutenable. Côté graphisme, le dessin de Ralph Meyer Fait mouche une fois de plus. Pour cet album, il est à l'apogée de son art faisant preuve une grande maturité graphique. Avec son dessin au trait fins et réaliste, il est parvenu à s'approprier ses personnages et à les rendre extrêmement expressifs, fluides et attachants. Il nous régale de ses planches toutes mieux construites les unes que les autres, rendant les scènes d'action très dynamiques et participants à l'immersion et à la compréhension du récit. Le tout est sublimé par les colorisations de sa compagne Caroline Delabie nous offrant une grande justesse de ton. Un septième tome haut en couleur rempli d'actions, le départ d'un nouveau cycle infernal qui confirme que la Série "Undertaker" a encore de beaux jours devant elle , faisant d'elle un contournable de ces dernières années
Sébastien
Chroniqueur
La Bande Du 9
