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César César

César

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Titre du Tome: César

César
 
D’après l’œuvre de Marcel PAGNOL
Scénario : Éric STOFFEL
Dessin et couleurs : Victor LEPOINTE
Éditions : Grand Angle

 
20 ans ont passé et Césariot, le fils de Fany, est devenu un élégant étudiant à polytechnique. Sur le vieux port, Panisse fait une attaque cardiaque. Il a cependant émis le souhait que son fils apprenne, un jour, la vérité sur sa naissance. Mais à Toulon, comment Marius, revenu de ses rêves de marins, va-t-il réagir à l’apparition de ce fils  ?
Troisième et dernier volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, César conserve tout le charme, l’humour et le dynamisme de l’œuvre originelle.
 

20 ans ont passé sur la Canebière, 20 ans et Césariot, le fils de Fanny, est devenu un brillant jeune homme, étudiant à polytechnique. 20 ans et Panisse voit ses derniers jours. Sur son lit de mort, il demande une faveur au curé. Lorsque Césariot aura fini ses études, il devra inciter Fanny à lui raconter la vérité sur sa naissance. Malheureusement, le curé n’est plus tout jeune et il respecte sa promesse plus rapidement que prévu. C’est ainsi que Césariot apprend que son père biologique n’est autre que Marius, le fils de son « parrain » César, dont les rumeurs font un voyou et un marginal. Cette vérité, confirmée par César, bouleverse le jeune homme autant qu’il le met en colère. Contre toute attente, et en secret, il se rend à Toulon pour découvrir ce père. Revenu de ses rêves de grand large, Marius est devenu garagiste. Incognito, son fils lui demande de réparer le moteur de son bateau. Mais la curiosité du jeune homme fait jaser et dans le Midi, on n’est jamais loin du quiproquo...
 
Après Fanny il y a quelques semaines, voici donc le 3e et dernier volet de la trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol. Dès la première page, on sent que le temps a passé. Le vieux port a certes conservé sa blancheur, mais il s’est transformé. Le temps a également fait son œuvre sur les personnages. Honoré Panisse vient d’être victime d’un malaise cardiaque et son vieil ami César vient solliciter le curé, par précaution. Il fait bien car la bonne santé retrouvée n’est qu’une passade et le vieux fabricant de voile décède quelques jours plus tard, non sans avoir discuté avec le prêtre et son fils. Car c’est bien cela qui le dérange, que son fils apprenne par d’autres qu’il n’était pas son père. Cela et ce qu’il penserait alors de lui et de sa mère. Indiscutablement, c’est bien lui Césariot le véritable héros de cette conclusion. En cachette, il va chercher à découvrir ce père dont il n’a jamais entendu dire que du mal. En cachette et, puisqu’à Marseille on aime palabrer, sa famille va s’imaginer des choses. Enfin, on va assister à la mise au point final. Marius, tout jeune papa, va enfin pouvoir s’expliquer et cela promet d’être houleux. Ces péripéties, le lecteur les suit avec autant de plaisir qu’on en aurait à retrouver de vieux amis. Surtout, c’est la qualité des dialogues qui fait mouche. L’humour est grinçant mais jamais méchant. Tout le monde en prend pour son grade, même si les hypocrites sont souvent ceux qui trinquent le plus. Et comme tout change, il était normal que le dessin suive. Après Sébastien Maurice et Amélie Causse, c’est au tour de Victor Lepointe de donner vie à cette somptueuse brochette de personnages. Le trait est vif et précis. Les décors, modélisés en 3D au préalable, sont convaincants. Les personnages font un peu dans les caricatures des grands acteurs qui ont joué le rôle. Mais qui s’en plaindra ? La mise en page reste fidèle aux précédents tomes avec quelques inserts ronds. Non, ce qui marque le plus, c’est la différence de mise en couleur. On sent tout le travail pour rendre le soleil de Provence. C’est un peu déstabilisant au début car peu courant en bande dessinée. Et puis, au fur et à mesure que les pages défilent, on comprend ce que Victor Lepointe a voulu nous montrer et on finit par prendre beaucoup de plaisir à lire cette conclusion signée Marcel Pagnol. À ajouter enfin la très intéressante postface.
 
Impossible d’adapter l’œuvre du gamin d’Aubagne sans parler de la trilogie Marseillaise. Et elle se termine avec cet excellent César.
 
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9

A propos du chroniqueur

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