Titre du Tome: Une Rose seule
Scénario : Kan Takahama
Dessin : Kan Takahama
Couleur : Kan Takahama
Maison d'édtion : Rue de Sèvres
Édité chez Rue de Sèvres, kan takahama nous propose avec "une rose seule" une adaptation du roman éponyme de Muriel Barbery. Un récit initiatique magnifique et rempli de métaphores, conduisant Rose, une quarantenaire, Célibataire et sans enfant, sur les traces d'un père qu'elle n'a jamais connu.
À l'ouverture de cet album, nous découvrons Rose, la quarantaine botaniste de métier fraîchement arrivé à Kyoto. Pour elle, c'est sa première fois au Japon. Elle est là pour y entendre le testament d'un père qu'elle n'a jamais connu. Mais avant cela, elle va devoir suivre le chemin que ce dernier lui a tracé. Dans ce périple initiatique, elle sera accompagnée par un personnage occidental d'origine belge nommé Paul, du même âge qu'elle qui était l'assistant de son père.
Rose arrivée chargée de rancunes envers un père qui ne s'est jamais manifesté de son vivant, va peu à peu s'adoucir et tomber sous le charme de Kyoto, de ses temples et de ses jardins zen.
Petit à petit contre toute attente et au travers de cet itinéraire, imaginez par son défunt père, elle va finir par s'approcher de lui et mieux le comprendre.
Un récit raffiné au dialogue épuré dont le ton est d'une grande justesse. Dans lequel Takahama parvient à sublimer ce magnifique pays qu'est le Japon. Le charme opère aussi bien sur nous que sur les protagonistes finissant par métamorphoser la rugueuse et austère Rose et l'a faire éclore telle une belle fleur. Une histoire où se mêle deuil, amour et renaissance. Un magnifique récit, nous conduisant au pays du soleil levant, sur un découpage en 11 chapitres. Le dessin oscille entre mangas et BD traditionnelle et fait d'une colorisation informatique. Le trait est fin et les découpages sont clairs. Un dépaysement garanti tant du point de vue des dialogues que du dessin. Un très bel album traitant de résilience sous la forme d'un parcours initiatique, oscillant entre légendes, traditions et haïku.