ALGUES VERTES L’HISTOIRE INTERDITE
Acheter sur BD FugueALGUES VERTES L’HISTOIRE INTERDITE
Enquête : Inès Liraud.Dessin : Pierre Van Hove
Couleurs : Mathilda
Editions : La revue dessinée / Delcourt.
Depuis la fin des années 1980, les morts suspectes se multiplient sur les rivages bretons. Le suspect ? Il porte le nom barbare de H2S ou bien d’hydrogène sulfuré. A priori, son émanation serait due aux algues vertes. Inès Liraud et Pierre Van Hove livrent une enquête poussée et passionnante sur les raisons de ce scandale sanitaire ! A découvrir absolument !
Suite à la mort d’un cheval et le coma de son cavalier dans la baie de Saint-Michel-en-Grève, le débat sur la dangerosité des algues vertes est à nouveau relancé. En effet depuis 1989 et la mort d’un joggeur sur les rives de cette même commune des Côtes-d’Armor, de nombreuses personnes se sont interrogées et ont interpellées les différents responsables politiques et/ou sanitaires sur le possible lien avec la multiplication des marées vertes que connaissait les littoraux bretons.
Malheureusement, ceux que l’on qualifie aujourd’hui de lanceur d’alerte, ne sont pas écoutés. Ils sont aussi, parfois, décrédibilisés voire même menacés ! Par exemple, l’urgentiste Pierre Philippe n’est pas soutenue par sa hiérarchie lorsqu’il commence à s’inquiéter de morts suspectes sur les plages de la région de Lannion. Celle-ci lui demande même d’arrêter ses recherches et ses envois de courrier à la DDASS. On peut également citer André Ollivro, président de l’association, Halte aux algues vertes qui a vu sa voiture détruite ou bien sa maison bloquée par une manifestation d’agriculteurs de la FDSEA.
Ce qui explique l’intervention du premier syndicat agricole en France, c’est que la multiplication des marées vertes est dû au système agricole mis en place en Bretagne depuis les années 1950. Alors en retard de développement, il est décidé de parier sur une agriculture intensive, jugée plus rentable. Malheureusement, l’utilisation massive d’engrais et de pesticide mais surtout l’explosion de la taille des cheptels, dans des fermes hors-sols, a conduit à une augmentation significative des nitrates dans les cours d’eaux bretons. Ceux-ci, en se déversant ensuite dans la mer, favorisent le développement de ces fameuses algues vertes.
Pour lutter contre cela, des normes européennes ont bien été mise en place mais de nombreux lobbys tentent de limiter cette protection de l’environnement souhaité par l’Europe mais aussi par une partie des citoyens bretons…
Inès Liraud poursuit donc son enquête commencée pour la désormais célèbre revue dessinée. Hyper-documentée, la journaliste d’investigation, installée en centre-Bretagne et spécialisée dans les sujets liés à l’environnement et à la santé, nous permet de comprendre cette crise sanitaire existant en Bretagne. Elle explique son origine mais aussi les impacts environnementaux, sociaux mais aussi économiques (lobbys de l’agroalimentaire ou du tourisme) qui, régulièrement, divisent les citoyens bretons.
Les dessins de Pierre Van Hove, colorés par Mathilda, sont plutôt agréables à parcourir et servent bien le propos de l’histoire.
Une BD d’investigation à découvrir !
Suite à la mort d’un cheval et le coma de son cavalier dans la baie de Saint-Michel-en-Grève, le débat sur la dangerosité des algues vertes est à nouveau relancé. En effet depuis 1989 et la mort d’un joggeur sur les rives de cette même commune des Côtes-d’Armor, de nombreuses personnes se sont interrogées et ont interpellées les différents responsables politiques et/ou sanitaires sur le possible lien avec la multiplication des marées vertes que connaissait les littoraux bretons.
Malheureusement, ceux que l’on qualifie aujourd’hui de lanceur d’alerte, ne sont pas écoutés. Ils sont aussi, parfois, décrédibilisés voire même menacés ! Par exemple, l’urgentiste Pierre Philippe n’est pas soutenue par sa hiérarchie lorsqu’il commence à s’inquiéter de morts suspectes sur les plages de la région de Lannion. Celle-ci lui demande même d’arrêter ses recherches et ses envois de courrier à la DDASS. On peut également citer André Ollivro, président de l’association, Halte aux algues vertes qui a vu sa voiture détruite ou bien sa maison bloquée par une manifestation d’agriculteurs de la FDSEA.Ce qui explique l’intervention du premier syndicat agricole en France, c’est que la multiplication des marées vertes est dû au système agricole mis en place en Bretagne depuis les années 1950. Alors en retard de développement, il est décidé de parier sur une agriculture intensive, jugée plus rentable. Malheureusement, l’utilisation massive d’engrais et de pesticide mais surtout l’explosion de la taille des cheptels, dans des fermes hors-sols, a conduit à une augmentation significative des nitrates dans les cours d’eaux bretons. Ceux-ci, en se déversant ensuite dans la mer, favorisent le développement de ces fameuses algues vertes.
Pour lutter contre cela, des normes européennes ont bien été mise en place mais de nombreux lobbys tentent de limiter cette protection de l’environnement souhaité par l’Europe mais aussi par une partie des citoyens bretons…
Inès Liraud poursuit donc son enquête commencée pour la désormais célèbre revue dessinée. Hyper-documentée, la journaliste d’investigation, installée en centre-Bretagne et spécialisée dans les sujets liés à l’environnement et à la santé, nous permet de comprendre cette crise sanitaire existant en Bretagne. Elle explique son origine mais aussi les impacts environnementaux, sociaux mais aussi économiques (lobbys de l’agroalimentaire ou du tourisme) qui, régulièrement, divisent les citoyens bretons.
Les dessins de Pierre Van Hove, colorés par Mathilda, sont plutôt agréables à parcourir et servent bien le propos de l’histoire.
Une BD d’investigation à découvrir !
François
Chroniqueur
La Bande Du 9
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