La bande du 9 : La communaut du 9ème art

C'est par l'entremise d'un mythographe nommé Zéphyrin que l'auteur nous plonge dans un récit fabuleux en marge de la société. En effet, nous découvrons en même temps que lui l'anecdote atypique d'une sorcière qui se livre à ses sortilèges dans une forêt avant de fuir devant un enfant dont les orbites sont vides. Zéphyrin poursuit sa quête de contes oraux, et apprend la disparition du monarque de Castelmaure, Éric, souverain au service de sa population. Le lecteur rencontre ensuite des êtres surprenants à la fois par leur pouvoir mortifère, et par leur nature comme la bicéphale Camille. Par une analepse, le chapitre dédié au roi distille davantage d’éléments de compréhension pour rassembler les pièces de puzzle proposées par TRONDHEIM : le roi, en mal d'enfant, avait rencontré la sorcière avant de s'échapper en toute hâte de sa demeure. Son épouse était alors tombée enceinte comme sa sœur ainsi que toutes les femmes du royaume... La cité de Castelmaure semble alors aux prises d'un sortilège effrayant...
 

 

 

Les auteurs se sont peut-être inspirés du Moyen-Âge mais sans en reprendre l'esthétique et les codes. TRONDHEIM propose davantage une réécriture personnelle des contes qu'une retranscription de l'univers médiéval. Les couleurs tranchent comme pour représenter le manichéisme propre habituellement à l'univers enfantin. Les dessins d’ALFRED participent également de cette immersion. Cela étant, cette œuvre n'est pas à réserver aux enfants, certaines images pourraient heurter les plus sensibles.
 

L'histoire est divertissante grâce à l'enquête que le lecteur mène aux côtés de Zéphyrin.
 
Lydie et Nicolas

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