La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Et s’il y avait une autre explication sur le naufrage du Titanic que celle d’avoir heurté un iceberg? Alcante nous livre une théorie du complot qui mène à réfléchir et remet en cause notre crédulité.
 
C’est en septembre 1985 que fut découverte l’épave du Titanic à plus de 25 km de la position signalée par le dernier SOS. L’équipage est en liesse mais un curieux passager n’a qu’une obsession: observer le plus rapidement possible les photos de l’épave et masquer « la vérité ». Ce qu’il va voir est édifiant.

Mais pour comprendre ce qu’il s’est réellement passé, il faut remonter le temps et revenir en 1912, quelques semaines après le naufrage, et aux conclusions de la commission d’enquête. Cette dernière va faire éclater au grand jour que le Californian était à proximité et aurait pu intervenir pour sauver les passagers. Toutes les preuves accablent le capitaine Stanley Lord, or celui-ci se défend de cette accusation, affirmant qu’il était trop loin et qu’un troisième navire était également sur les lieux, plus proche du Titanic. Argumentation vaine, Stanley Lord est le coupable idéal, l’opinion publique l’accable, son sort est entre les mains de la justice.



Ce bouc émissaire va pourtant pouvoir compter sur l’aide d’une vieille amie, l’infirmière Margaret Wade qu’il a connu quelques années plus tôt sur les champs de bataille. Elle est convaincue de son innocence et décide de dénouer l’affaire. Son enquête débutera par la réception d’un coup de téléphone et d’un curieux rendez-vous fixé sur les quais. Un homme a des révélations à lui faire sur le naufrage du Titanic.


 
Ce 4^ème volet de la série concept COMPLOT (imaginé par Gihef et Alcante) nous permet d’imaginer une nouvelle théorie sur le naufrage du Titanic. Tout le monde connait la version initiale, les films à grand succès… Mais imaginez que tout ceci ne soit que supercherie, que l’iceberg, la vitesse ne soient pas responsables du naufrage. Et si un autre bateau était à proximité ce jour-là?

C’est cette piste dévoilée par le scénariste Alcante que va suivre l’infirmière Margaret Wade qui va la mener de Londres à Oslo en compagnie de Lord Buckington, jeune britannique qui lui sauvera la vie sur les bords de la Tamise. Les découvertes de Margaret vont être édifiantes, permettant à la théorie d’Alcante de prendre toute sa crédibilité.



Même si la première partie de l’album est un peu longue à démarrer : rappel historique, fausse piste, une infirmière qui même l’enquête accompagnée d’un faire-valoir dont on ne comprend pas trop le rôle et quelques scènes érotiques pour relever le tout. Bref heureusement, le graphisme et la colorisation nous donnent envie de tourner chaque page, ce qui sauve cette première partie. Et là, la magie du scénariste opère (comme quoi, il faut toujours attendre le mot fin pour conclure) car tel un iceberg, la partie cachée de l’affaire va être dévoilée dans la deuxième partie, prenant beaucoup plus de rythme, la fiction prend le pas sur la réalité pour nous permettre de conclure sur une fin inattendue qui tient très bien la route et qui met le doute.

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