Effet Miroir
Acheter sur BD FugueEffet Miroir
Scénario : Makyo
Dessin : Laval Ng
Couleurs :Laval Ng
Éditions : Delcourt
Louis, riche héritier de la dynastie Ferrant, se retrouve coincé au coeur d'une course poursuite endiablée. Une chasse à l'homme au milieu de la forêt orchestrée par un motard très offensif portant un casque et une combinaison noire. Makyo, nous propose un thriller-policier surprenant et angoissant. Les dessins de Laval NG, traités à la manière d'un film d'action avec de nombreux cadrages successifs et précis, viennent réellement dynamiser le rythme du récit. Une collaboration réussie qui nous tient en haleine du début à la fin.
.jpg)
Ce matin, le réveil est difficile pour Louis. Il a encore refait ce cauchemar sombre et effrayant : "Neuf mètres carrés à se partager à quatre ou cinq détenus, une simple fenêtre à barreaux pour éclairer le peu d'humanité qu'il reste à ses hommes." Dans ce cauchemar, il porte une boucle d'oreille et vit au milieu des cafards et des rats à lutter pour survivre.
Devant son miroir, il a bien du mal à se remettre de ses émotions à peine réveillé de ce rêve troublant à mi-chemin de la réalité. Il se prépare et prend la route pour le travail à l'usine familiale. Arrivé là-bas, il appelle Camille, son ex pour se confier mais elle ne décroche pas. La matinée étant mal engagée, et n'ayant pas le coeur à travailler, il décide de profiter du cadre chaleureux et automnale de la forêt voisine pour se vider la tête et se dégourdir les jambes.
Après quelques minutes de jogging, un motard le frôle à toute vitesse. S'en suit une terrifiante chasse à l'homme où Louis n'aura pour seule alternative que la fuite ou la confrontation.
Notre héros ne connaît pas son agresseur, qui porte une combinaison de motard sombre et un casque intégral noir. Cependant, il n'a pas l'air d'avoir été choisi par hasard bien au contraire. Son attaquant semble tout connaitre de lui.
Makyo nous propose un scénario très prenant malgré un thème plutôt classique et simple, il parvient néanmoins à nous tenir en haleine du début à la fin de ce récit de 86 planches. Les dialogues courts mais éloquents ainsi que la pagination laissent la place aux sublimes dessins et colorisation de Laval pour poser une ambiance que le texte ne serait pas parvenu à créer. La succession des cadrages en plans larges et en plans serrés ainsi que la composition et la mise en page donnent le tournis et participent à l'immersion dans ce récit de plus en plus angoissant.
Une collaboration réussie, de l'action, du suspense et de la peur. Un album qui se lit d'une traite et qui nous tient en haleine du début à la fin.
A découvrir.
Sébastien
Chroniqueur
La Bande Du 9