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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article La route de la vie

La route de la vie

LA ROUTE DE LA VIE

Scénario : Giovanna Furio
Dessin et Couleurs : Marco Nizzoli
Editions : Glénat

Sur la route de la vie, l’innocence et la pureté croisent parfois l’horreur et la mort. Mais à travers les yeux d’une jeune fille de 8 ans tout ceci ne semble être qu’un mauvais rêve imaginé par Giovanna Furio et Marco Nizzoli. Un conte fantastique, émouvant et dramatique.

 

Olenka est une jeune fille de huit ans, insouciante ayant la vie devant elle. Le soir, elle aime flâner sur le pont le long du fleuve ce qui lui vaut quelques remontrances de sa mère lorsqu’elle rentre en retard à la maison. Mais en 1941, à Leningrad, sa vie bascule lorsque les troupes nazies envahissent l’Union Soviétique. Son père est alors mobilisé, sa mère et son frère volatilisés, la ville encerclée et soumit à un embargo forcé par un froid glacial. Olenka se contente alors de survivre dans cette maison en ruine en compagnie de son chien. Le froid, le manque de nourriture, la peur font partie de son quotidien.
 

Il ne reste à Olenka que son violon et la musique comme échappatoire. Elle va sombrer jour après jour dans un monde où la réalité et le rêve se confondent jusqu’à ses différentes rencontres avec cet aigle à deux têtes, cette personne représentant l’hiver ou bien encore la mort. Olenka est peut-être l’élue, celle qui pourra sauver la ville par cette douce musique issue de son violon.
 

La route de la vie n’est pas sans rappeler le chef d’œuvre de Giardino à travers Jonas Fink. Même ambiance et sensibilité où l’histoire devient poétique.

Mais ici, le personnage principal de Giovanna Furio et Marco Nizzoli est une petite fille de 8 ans. C’est à travers ses yeux, sa vie que le lecteur va être sensibilisé sur les conséquences de la guerre. Le froid, le manque de nourriture, les bombardements sont le quotidien de ces civils innocents. Mais Olenka est une petite fille qui garde toute son innocence et sa sensibilité. Ainsi les auteurs vont utiliser ces atouts pour traduire la guerre en métaphore. Certes, ceci n’est pas toujours aisé à suivre mais suffisamment compréhensible pour admettre que la mort rode, que les trahisons et la lâcheté sont les armes des adultes alors qu’Olenka est pure et seule la pureté peut sauver Leningrad de l’envahisseur et de cet hiver oppressant.
 

Côté graphique Marco Nizzoli rend une belle copie, son trait réaliste est un mélange de tendresse et de naïveté où se mêle réalisme et fantaisie. Sa douceur se mêle magnifiquement à l’histoire imaginée par Giovanna Furio.

Même si le fil conducteur n’est pas toujours facile à suivre, Olenka n’en reste pas moins émouvante, ce récit pourrait faire perler quelques larmes sur les joues des lecteurs les plus sensibles.

 

Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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