La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Cela fait vraiment plaisir de retrouver David Chauvel scénariste sur cet album, lui qui est aussi directeur de collection sur la série Sept ou Détectives par exemples. Sa carrière est déjà riche de petite pépite à mettre entre toutes les mains, comme Nuit Noire, Le Poisson Clown, ou les Mafia Story… C’est une biblio très éclectique qu’il propose, avec de la jeunesse « Octave et le Cachalot », ou Héroïc Fantasy avec « Wollodrin », c’est à chaque fois très sympa.
Justement l’Héroïc Fantasy, c’est le genre dévolue pour l’écriture de La Route de Tibilissi, avec de gros dragons attaquant les villageois en fuite. Oui mais il y a aussi un robot et une sorte de Totoro, finalement le récit compte plus que le genre de la BD difficile à identifier, et notamment les émotions que les auteurs veulent faire partager. Et pour le coup, on est servi, après les 8 premières pages, d’une histoire qui en fait 176, Oto et Jake les héros de ce récit perdent sous leurs yeux leurs parents de façon brutale, poursuivis et assassinés. S’ensuit une poursuite endiablée, stressante et parfois douloureuse.

Et le dessin dans tout ça ? Et bien superbe, dans ces paysages enneigés, Alex Kosakowski se surpasse et nous propose de vibrer avec ces personnages qu’il maitrise complètement, sous toutes les coutures. Mention spéciale pour la sorcière qui fait froid dans le dos, mais qu’il arrive quand à rendre attachant ! Et les loups cracheur de feux, qui font vraiment peur…
Un petit mot sur les couleurs de Lou, car je les trouve très réussies.

Pour conclure, très beau récit que nous propose ce duo d’auteur inédit. Même si l’histoire est un peu difficile, laisser vous tenter par ce road movie poignant et palpitant.

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