La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Troisième volet de la série Ladies with guns qui se déroule principalement dans un pénitencier d’hommes pas adapté aux femmes et encore moins quand celle-ci porte un enfant. Une nouvelle fois les ladies with guns ne vont pas se soumettre et tous ceux qui vont se mettre en travers de leur chemin risquent fortement de le regretter.
 
 
Après leur folle course poursuite, le quatuor regroupant Kathleen, Daisy, Chumani et Cassie que nous appellerons les ladies with guns se retrouve derrière les barreaux dans un pénitencier miteux composé uniquement de mâles en quête de proies. Dès leur arrivée et malgré leurs forts caractères, nos ladies vont être soumises aux règles du pénitencier sans favoritisme par rapport à leur statut de femme. On leur demande dès le départ de se mettre nues pour procéder à une fouille corporelle sous le regard baveux des gardiens. Puis vient le tour des cellules avec son lot d’insultes, de coups et de travaux forcés. Pendant ce temps, la petite Abigail est devenue l’esclave d’un homme qui veut se servir d’elle pour gagner un pari. Les filles sont au plus bas mais n’ont nullement envie d’en rester là, les projets d’évasion arrivent rapidement.
 
 
C’est avec un grand plaisir et une excitation particulière que nous voyons débarquer en début d’année ce troisième et dernier volet de la saison. Une excitation particulière car cette série met en scène dans un univers western des personnages hors du commun et bien loin des règles imposées par le genre. En effet, les personnages principaux sont des femmes, toutes différentes les unes des autres, qui en règle générale occupent des rôles secondaires dans ce type d’aventure mais qui là prennent le premier rôle, permettant ainsi aux auteurs d’explorer des pistes encre peu développées à ce jour.
Dans ce volet, nos héroïnes se retrouvent dans un pénitencier, une occasion idéale pour mettre en avant les conditions carcérales des femmes, les comportements des hommes, la violence, les règles. Bien que l’album se déroule quasiment en huis clos dans ce lieu, l’histoire est dynamique, prenante et le risque de perdre une des héroïnes présent à chaque page. On tremble pour elles, on les soutient, un paradoxe car elles ne sont pas exemptes de tout travers. Une belle composition scénaristique menée par Olivier Bocquet.
 

Anlor de son côté est à la hauteur de son talent, on appréciera comme d’habitude son découpage impeccable, elle maîtrise à la perfection le rythme de la lecture, ses personnages sont travaillés et réfléchis, on ressent qu’elle les aime et en particulier ces femmes qui ne se laissent pas faire et en font voir de toutes les couleurs aux hommes qui veulent s’imposer à elles.
Ce troisième tome est une belle réussite, d’autant qu’il peut se lire seul sans pour autant connaître tout le contexte de l’histoire. Bravo, merci et à bientôt pour la suite.

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