La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Zach, responsable d'un rayon luminaire, est incapable de voir la vie telle qu'elle est. Clélia est une actrice porno.  Leur improbable rencontre va littéralement bouleversée leur vie.
Bien plus qu'une comédie romantique,  une thérapie qui nous incite à mettre de la couleur, de la joie dans nos vies.
 
Zach est responsable du rayon luminaire dans un grand magasin parisien. Depuis son enfance, marquée par le décès de son père, il est incapable de voir le monde tel qu'il est. Refusant le noir et blanc, il voit tout en couleur, installant autant qu'il peut d'ampoules bariolées. Malheureusement, Sylvie, sa petite amie, n'y voit qu'excentricité et rompt à la veille d'un voyage de Noël en Corse. Déboussolé, Zach se rend à un salon de l'érotisme dans lequel se produit la célèbre Clélia. Pour la star du X, l'avenir est sombre. Son amant et producteur Philippe se comporte comme un goujat et lorsque les médecins lui annoncent qu'elle ne pourra jamais avoir d'enfant, elle déprime. Toujours incapable de voir la réalité en face, Zach voit dans la jeune femme une danseuse classique. De son coté, Clélia, se sentant regardée comme aucun homme n'a jamais regardée tombe sous le charme du jeune homme. Ensemble, ils décident de faire tout de même le voyage en Corse ... en scooter. Tout doucement, elle tombe dans la bizarrerie d'humeur de Zach mais la magie de la rencontre peut-elle durer ?

Certains voient toujours le monde tout en noir. À l'instar de Zach, d'autres veulent voir de la couleur partout. Appelez cela de l'optimisme béat; n'empêche que dans le monde actuel, s'il y avait davantage de couleurs, de joie de vivre, les malheurs seraient certainement moins douloureux. Voilà substance le message de Jean Rousselot et de Stéphane Massard. Les scénaristes imaginent une histoire pour le moins originale. Dès les premières pages, on éprouve une sympathie pour Zach. Il faut dire que la vie ne l'a pas gâté mais il cherche toujours avoir à l'aspect positif des choses. En effet, "si les tubes néons blancs de la cantine n'ouvrent pas l'appétit, pourquoi ne pas en changer la couleur?" Mais lorsque sa petite amie le plaque, lassée de ce qu'elle juge excentrique, Zach reste fidèle à lui-même. C'est grâce à cela qu'il voit en Clélia la jeune fille aux idées pures. Elle non plus n'a pas été épargnée par la vie mais elle s'épanouit à travers le regard de Zach. Deux personnages attachants et un road movie de Paris à Bastia plein de rebondissements. Au final, comme dans tout comédie romantique, tout se termine bien et c'est bien cela que l'on recherche dans ce genre. Surtout, cela fait du bien de s'imaginer une vie en rose. D'autant que le très réaliste de Djet fait des merveilles. Il a réussi à insuffler vie aux personnages les rendant aussi réels qu'attachants. On ressent les difficultés qui ont été les siennes mais aussi, et surtout, la volonté de mener à bien le projet. Djet ne se contente pas des dessins, il signe également les couleurs et là, c'est la consécration! Tout doucement, et grâce à la couleur, on change de perception du monde et on  bascule dans le monde selon Zach et sincèrement cela fait du bien.

C'est donc une sympathique comédie romantique que je vous invite à découvrir. Même si Le monde de Zach reprend toutes les caractéristiques du genre, il s'adresse à tous les lecteurs tant son message (toujours chercher le positif dans toute chose) est une véritable thérapie.

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