La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Nouvelle aventure pour les spectaculaires, qui cette fois-ci ne vont pas bouger de Paris, pour affronter un gang d’anarchistes dirigé par « le pitre ». Dans cette histoire, les auteurs ont su se renouveler tout en conservant les ingrédients de base, le contexte début 19ème et l’humour pour notre plus grand plaisir.
 
Au petit matin, sur la place Vendôme, deux hommes de la maréchaussée se retrouvent face à un bien curieux énergumène. L’individu est maquillé tel un clown et semble beaucoup amuser nos deux hommes. Ce n’est qu’après son départ qu’ils vont s’apercevoir que ce monsieur s’est joué d’eux, si l’on en voit l’accoutrement dans lequel se retrouve la statue de Napoléon.
Pendant ce temps, les spectaculaires sont en pleins préparatifs de remise à neuf de leur salle de spectacle et c’est alors qu’un visiteur se fait annoncer. Le Baron Louis Gonzague Clampin du Buisson de Bassefeuille (ouf c’est fini) est venu leur demander de l’aide afin de retrouver sa femme qui se serait fait kidnapper par les pitres du rire contre une rançon de 5 millions de francs. Le Baron ne veut pas céder au chantage de la rançon (surtout qu’il est légèrement radin) et il va jouer sur une corde sensible auprès des spectaculaires pour les convaincre car sa femme Domitille ressemble comme deux gouttes d’eau à Pétronille. L’enquête va débuter par une petite visite chez le juge Lampion qui vient de se faire cambrioler par le gang du Pitre.


Les spectaculaires font le spectacle depuis quelques albums et pour la première fois, ils vont devoir faire face à une autre troupe appelée les brigades du Pitre. Cette brigade n’est autre qu’un groupe d’anarchistes qui ont pris l’habitude de vandaliser les monuments et cambrioler les hôtels particuliers tout en laissant des petits mots derrière eux. Une manière de montrer leur opposition à la haute bourgeoisie.
Une nouvelle fois et pour notre plus grand plaisir, Régis Hautière se renouvelle et apporte une histoire, un contexte diffèrent tout en restant dans l’ambiance début 19ème avec sa bonne dose d’humour. La série se retrouve ainsi découpée en plusieurs niveaux de lecture. Premièrement, l’histoire se déroule avec son ambiance, son argot parisien, son intrigue liée à l’enquête. Puis arrive la deuxième couche faisant référence à des grands classiques tels qu’ici les costumes des personnages qui ressemblent fortement aux « droogies » dans « Orange mécanique » ou bien encore les baseball furies dans « the Warrior », sans oublier tous ces personnages célèbres dont les noms ont été volontairement détournés que je vous laisse découvrir. Et Pour terminer le jeu tant attendu du « devine qui je suis », Arnaud Poitevin nous offre de nouveau un panel important de Guests dans cet album dont l’apogée arrive durant le gala de bienfaisance. A vous de jouer pour les retrouver.
On apprécie également ce petit fil rouge autour de Pétronille et de son passé, les indices commencent à arriver petit à petit au fil des albums. C’est encore léger mais tout porte à croire qu’un jour, il y aura une aventure autour de ce passé qui nous livrera tous ses secrets.
Les spectaculaires, on peut le dire maintenant avec un cinquième album, font partie avec beaucoup de réussite du paysage bédéphile, ils rentrent maintenant dans la rubrique des indispensables. Tant que les auteurs arriveront à se renouveler comme c’est le cas actuellement, cette série aura de beaux jours devant-elle.

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