La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Le droit de culte étant prohibé, les populations font appel à des chasseurs de reliques pour retrouver des objets permettant d’exercer leur culte. Une aventure qui mélange à la fois des sujets contemporains dans un univers de SF avec des personnages attachants, du suspense, des rebondissements, une Bande Dessinée comme on aimerait en lire plus souvent.
 
 
Dans un bar intergalactique, les espèces se mélangent et Xia, une charmante humaine, fait du charme au barman et patron de l’établissement pour que ce dernier lui fasse visiter sa cave. Pendant ce temps, les esprits commencent à s’échauffer dans la salle à cause d’un homme appelé Little Mercur qui va clairement provoquer volontairement le groupe qui se produit sur scène en les insultant. Une bagarre éclate et Xia en profite pour se glisser dans la cave sans le consentement du propriétaire. Sans hésitation, elle sait où se rendre et va par une « clef » déclencher un mécanisme qui va ouvrir une porte dérobée pour faire apparaître un cerveau dans un bocal. Xia a à peine le temps de s’emparer de son butin que le patron est déjà dans son dos prêt à faire feu sur elle. C’est alors que Little Mercur apparaît dans son dos pour le neutraliser, sa petite diversion ayant fonctionné. Mais le duo se retrouve vite en grande difficulté et doit fuir rapidement via sa navette garée à proximité. Ce curieux trophée n’est pas pour eux mais pour un client car en réalité, Xia et Little Mercur sont des chasseurs de reliques.
 
 
Après une magnifique collaboration entre Sylvain Runberg et Grun sur « On Mars » toujours aux éditions Maghen, le duo se reconstitue dans la foulée avec les bases de ce qui a fait leur succès, une bonne histoire, des bons personnages, du suspense et un univers SF à couper le souffle. Ici on ne parle pas d’un départ sur mars, ni de l’avenir de la terre mais d’un univers où suite à une guerre de religions, les 1863 religions de la galaxie ont été interdites ou supprimées, la galaxie étant maintenant régie par une religion unique représentée par le « Grand Quatuor » et dont les lois sont appliquées par les légions divines. Les personnes ne pouvant donc plus pratiquer leur propre religion comme elles le souhaitent, des réseaux secrets ne mettent en place pour à la fois la pratiquer et engager des contrebandiers pour retrouver des reliques sacrées.



Une nouvelle fois, Sylvain Runberg nous surprend et s’impose comme l’un des meilleurs scénaristes du moment. Son histoire est fluide, compréhensible malgré le sujet abordé, il arrive à maintenir le suspense jusqu’au bout, à glisser des rebondissements, des surprises et finir par une porte ouverte sur d’autres aventures à venir. Force est de constater que même si nous sommes dans un univers SF, l’auteur met le doigt sur un sujet tendu à savoir la religion, ses pratiques et ses dérives.
Grun de son côté a dû vivre de très bons moments pour la réalisation de cette histoire qui est clairement dans la lignée graphique de « On Mars ». Cela vous donne une petite idée du niveau de « Space Relic Hunters ». Chaque cas est une petite merveille à tous les niveaux.
Un gros coup de cœur de la rentrée.

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