Stray Bullets volume 1
Acheter sur BD FugueStray Bullets volume 1
Scénario, dessin : David Lapham
Editions : Delcourt
Enfin une édition à la hauteur de cette série culte des années 1990. Du polar sombre et violent mais aussi absolument fascinant. Des histoires de petits truands dont les propres faiblesses causeront leur perte.
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Deux hommes de main qui transportent un corps dans le coffre de leur voiture et doivent empiler les cadavres au fur et à mesure de leur voyage… Une petite fille irrémédiablement perturbée car elle a été témoin d’un meurtre horrible… Un jeune voyou voulant faire ses preuves mais qui tombe amoureux de la mauvaise fille… Voilà quelques unes des histoires tragiques qui agitent le petit milieu des truands de Baltimore.
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Le deuxième arc narratif est plus classique dans sa chronologie, il se déroule dans un bled paumé en plein désert étrangement nommé Seaside. On y retrouve 3 personnages que l’on connaît déjà et qui essaient de s’y faire oublier. Mais entre les habitants locaux un brin dérangés et les visiteurs pas forcément animés des meilleures intentions, l’année va âtre longue.
Stray Bullets est une série qui a connu une publication compliquée aussi bien aux États-Unis qu’en France. David Lapham publie la série de façon irrégulière à partir de 1995 via sa propre maison d’édition et atteint les 40 numéros, mais il est obligé de faire une pause en 2005. Il termine finalement la série originale en 2014 chez Image Comics avant d’enchaîner sur deux séries limitées.
En France, c’est d’abord Dark Horse qui publie le premier arc narratif (correspondant aux numéros 1-7) en 2 tomes en 1996, puis Bulle d’Og reprend la série depuis le début en 2001 en la renommant Balles Perdues mais ne publie que les 6 premiers numéros en 2 tomes également. C’est donc un euphémisme de dire qu’on attend depuis un petit moment une publication suivie et de qualité de ce polar noir, très noir, devenu un classique aux Etats-Unis. Et il semble que Delcourt veuille bien faire les choses, car cet imposant volume 1 regroupe les deux premiers arcs narratifs (numéros 1 à 14) dans un format comics et avec une belle impression en noir et blanc. On peut alors découvrir ce petit bijou dans les meilleures conditions.
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Et cette série vaut définitivement le coup de s’y investir. Elle s’intéresse aux petits truands ordinaires que la violence entraîne dans une spirale destructrice extraordinaire. Ou comment le destin de personnages banals peut basculer dans la folie à cause de la violence, de la méchanceté ou de la médiocrité du quotidien. Ces histoires se finissent dans des tragédies à vous glacer le sang mais toujours en prenant soin de mettre à nue l’âme de ses protagonistes, en vous aidant à comprendre comment ils en sont arrivés là. Le dessin renforce l’ambiance sombre et poisseuse en nous proposant une galerie de losers magnifiques et des cadrages à la Tarantino.
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Bref, ce volume est une excellente nouvelle pour tous les amateurs de polar, en espérant qu’il marche suffisamment bien pour que Delcourt publie la suite.
Deux hommes de main qui transportent un corps dans le coffre de leur voiture et doivent empiler les cadavres au fur et à mesure de leur voyage… Une petite fille irrémédiablement perturbée car elle a été témoin d’un meurtre horrible… Un jeune voyou voulant faire ses preuves mais qui tombe amoureux de la mauvaise fille… Voilà quelques unes des histoires tragiques qui agitent le petit milieu des truands de Baltimore.
La construction du premier arc narratif marche comme un grand puzzle où chaque numéro raconte une histoire différente, à une époque différente, mais qui se déroulent toutes dans la région de Baltimore des années 1970 aux années 1990. On retrouve certains personnages d’une histoire à l’autre, parfois comme personnages principaux, parfois comme personnages secondaires, adultes ou enfants, nous permettant de mieux comprendre leur parcours et éclairant d’une nouvelle lumière un comportement qui avait pu nous apparaître erratique lors d’un numéro précédent.
Le deuxième arc narratif est plus classique dans sa chronologie, il se déroule dans un bled paumé en plein désert étrangement nommé Seaside. On y retrouve 3 personnages que l’on connaît déjà et qui essaient de s’y faire oublier. Mais entre les habitants locaux un brin dérangés et les visiteurs pas forcément animés des meilleures intentions, l’année va âtre longue.
Stray Bullets est une série qui a connu une publication compliquée aussi bien aux États-Unis qu’en France. David Lapham publie la série de façon irrégulière à partir de 1995 via sa propre maison d’édition et atteint les 40 numéros, mais il est obligé de faire une pause en 2005. Il termine finalement la série originale en 2014 chez Image Comics avant d’enchaîner sur deux séries limitées.
En France, c’est d’abord Dark Horse qui publie le premier arc narratif (correspondant aux numéros 1-7) en 2 tomes en 1996, puis Bulle d’Og reprend la série depuis le début en 2001 en la renommant Balles Perdues mais ne publie que les 6 premiers numéros en 2 tomes également. C’est donc un euphémisme de dire qu’on attend depuis un petit moment une publication suivie et de qualité de ce polar noir, très noir, devenu un classique aux Etats-Unis. Et il semble que Delcourt veuille bien faire les choses, car cet imposant volume 1 regroupe les deux premiers arcs narratifs (numéros 1 à 14) dans un format comics et avec une belle impression en noir et blanc. On peut alors découvrir ce petit bijou dans les meilleures conditions.
Et cette série vaut définitivement le coup de s’y investir. Elle s’intéresse aux petits truands ordinaires que la violence entraîne dans une spirale destructrice extraordinaire. Ou comment le destin de personnages banals peut basculer dans la folie à cause de la violence, de la méchanceté ou de la médiocrité du quotidien. Ces histoires se finissent dans des tragédies à vous glacer le sang mais toujours en prenant soin de mettre à nue l’âme de ses protagonistes, en vous aidant à comprendre comment ils en sont arrivés là. Le dessin renforce l’ambiance sombre et poisseuse en nous proposant une galerie de losers magnifiques et des cadrages à la Tarantino.
Bref, ce volume est une excellente nouvelle pour tous les amateurs de polar, en espérant qu’il marche suffisamment bien pour que Delcourt publie la suite.
Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9
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