La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Lors d’une soirée "étrange", l’épouse d’un trafiquant d’armes pronazi s’enfuit vers l’Angleterre. Là bas, elle se voit proposer un contrat à Hollywwod mais il semble que tous ceux qui sont à sa recherche ne soit pas qu’attirés par sa plastique irrésistible.
Partant d’une partie méconnue d’une star de l’entre deux guerre, Jean Pierre Pécau et Jovan Ukropina imaginent une spectaculaire histoire d’espionnage matinée de science fiction.  Un lancement prometteur.
 
En cette année 1938, les bruits de bottes se font plus intenses. Dans son château tchécoslovaque, Friedrich Mandl, trafiquant d'armes pronazi, organise une étrange cérémonie autour de sa femme, Hedy. La soirée tourne mal et, morte de peur, elle s'enfuit. On la retrouve à Londres, dans la chambre d’hôtel de Louis B Mayer, patron de la MGM qui lui propose un contrat à Hollywood. Il lui explique également ce que son ex époux mijotait: il souhaitait entrer en contact avec un élémentaire, un ondin plus précisément. Il s'agit d'une entité primaire capable de manipuler l'eau. D'ailleurs, quelques heures plus tard, Hedy ne doit la vie qu’à l’intervention d'espions britanniques menée par les frères Fleming. Elle ignore qu’à des milliers de kilomètres de là, une ingénue du nom de Lucie Lang ne doit la vie qu’à un miracle. L'avion dans lequel elle était s'est miraculeusement redressé dans une étrange boule de lumière. Hedy ignore également que ce pouvoir, comme celui de Lucie, intéresse le richissime Howard Hughes. Reste maintenant à faire que les deux femmes ne refusent pas son offre…

Louis B Mayer avait, en son temps, baptisé Hedy Lamarr, la plus belle femme du monde. Il faut dire que le personnage intrigue autant qu’il fascine. C'est ainsi que la BD, à travers La Boite à Bulles a rendu hommage l'an dernier à l'actrice d'Extase. Seulement, cette fois-ci, Jean-Pierre Pecau s'inspire de la seconde partie de la vie d'Hedy Lamarr, celle que l'actrice a consacrée à la science, celle qui en fait une pionnière du wifi actuel. Mais, avec un tel scénariste, la frontière entre réalité et fiction est très mince et rapidement, on glisse vers la science-fiction. C'est alors qu'on fait la connaissance d'un élémentaire, ces entités primaires qui contrôlent les quatre éléments. Pour Hedy, il semblerait qu'un élémentaire de l'eau soit tombé amoureux d'elle. Malheureusement, en plein préparatifs de la Seconde Guerre mondiale, la puissance de ces entités intéresse toutes les parties, ajoutant une touche d'espionnage au récit. Pour agrémenter le tout, il semble que les élémentaires soit des êtres un peu misogynes puisque ils tombent sur le charme de jolies, de très jolies femmes et cela tombe à pic puisque sous les crayons de Jovan Ukropina, elles deviennent tout simplement irrésistibles. Dessiner de superbes pin-up, c'est bien mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga d'un album. Pas de problème pour le dessinateur serbe. Depuis 1940, Et si la France avait continué la guerre, il maîtrise à la perfection les décors des années 30 et 40, s'amusant à y inclure de spectaculaires machines fantastiques. Pour ne rien gâcher, il donne vie à des personnages aussi variés qu’attachants, les plaçant  dans des planches qui ne manquent jamais de rythme.
 
Dans ce premier opus, on fait la rencontre de deux femmes. Il en reste encore donc deux pour regrouper les quatre éléments et sincèrement on a hâte de faire leur rencontre.

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